Le Conseil Consultatif Culturel accueille la Pologne
Le Conseil Consultatif Culturel accueille la Pologne
Par Krystyna Wardega-Piasecka, Sandnes, Norvège
Ce fut un honneur pour moi de présenter la Pologne pour le Conseil Consultatif Culturel de la Fondation. Spécialement, parce qu’en tant que lectrice polonaise normale, vivant en Norvège, je ne me croyais pas capable de faire face à une telle responsabilité. Pendant ma présentation, à la réunion du Conseil d’administration des Trustees d’octobre, je voulais présenter la Pologne de telle manière à permettre aux autres de mieux connaître le peuple polonais. Parmi le grand nombre de faits, je présentai ceux qui n’étaient pas généralement connus. Pour moi, ce sont les gens, et non le territoire, qui forme le pays.
On parle souvent de la Pologne comme un pays européen de l’est. Ce terme se rapporte à la nomenclature datant de la Guerre Froide ou d’avant. Suivant le type de critères que l’on prend, le centre géographique de l’Europe est localisé quelque part à l’est de la Pologne.
Les Polonais, comme beaucoup d’autres européens, appartiennent au groupe culturel appelé les slaves, qui réunit beaucoup de groupes ethniques qui partagent les mêmes valeurs, cultures et croyances. Que le comportement slave, qui incarne les valeurs énoncées dans Le Livre d’Urantia, soit communément connu comme : « Un invité chez soi, Dieu chez soi. »
L’histoire européenne, incluant la Pologne, fut agitée. Durant le dernier millénaire, les frontières de la Pologne ont changé de nombreuses fois. Après l’union entre les nations polonaise et lithuanienne, le territoire fut divisé en différentes parties par les pays voisins, trois fois, jusqu’à ce qu’il disparaisse des cartes du monde durant 123 ans. Ensuite, le territoire fut le théâtre de deux guerres mondiales, ainsi que de la Guerre Froide. Ce furent les valeurs communes et les idéaux qui maintinrent la société ensemble et lui permirent de survivre.
Voici une vidéo accélérée qui montre les frontières de la Pologne depuis 990 à nos jours. https://www.youtube.com/watch?v=66y49BnxLfQ
De nombreuses études universitaires sont dédiées au Commonwealth polonais-lituanien. Un centre spécial de recherche dédié à l’héritage historique, social et culturel de cette union a été créée à l’Université d’Aberdeen. Ce Commonwealth, créé en 1569, fut l’un des plus grand — sinon le plus grand — des états européens de son temps. Certains chercheurs constatèrent que cette union était quelque peu différente des précédentes et des suivantes, et l’ont appelé une « union fraternelle de peuples, et non d’états. »
L’une des caractéristiques interessante à mentionner, est le liberum veto — basé sur la thèse qu’il y aura toujours quelqu’un d’intègre pour dire « je ne suis pas d’accord » — le droit d’un individu de terminer une session du Sejm (la législature nationale). D’autres caractéristiques incluent les premières élections royales libres (1573) ; la fusion de l’Église Orthodoxe avec l’Église Catholique Romaine (1596) ; la première constitution européenne et la seconde constitution mondiale (1791).
Le Bureau Général des statistiques montre l’homogénéité des religions. Près de 90% des interrogés déclaraient appartenir à l’Église Catholique Romaine, en 2018. Cependant, il y a eu des changements significatifs ces dernières années. Le Centre de Recherche de l’Opinion Publique (CBOS) montre qu’il y a un déclin général continu de personnes ayant des pratiques religieuses. Plus le groupe est jeune, plus le pourcentage de non pratiquants est élevé. Ce déclin suggère que les Polonais assument leur foi mais s’éloignent des institutions de l’église.
Les Polonais sont une nation de gens travailleurs, courageux, ingénieux et des gens d’action persévérants. Un pays avec de nombreux gagnants de Prix Nobel, des aventuriers, des explorateurs, des mathématiciens, des physiciens, des écrivains et des artistes dont nous profitons de leurs réalisations, tous les jours. Vous connaissez probablement quelques personnes éminentes de Pologne mais vous ne vous doutez pas qu’elles sont nées ici.
L’histoire tumultueuse de la Pologne a généré de la méfiance parmi les Polonais. Peut-être que cela explique pourquoi les activités reliées au Livre d’Urantia ont tendance à être principalement individualistes. Les sociologues ont prédit que, finalement, les Polonais surmonteraient des générations de méfiance héritée et commenceraient à agir ensemble, à partager des points de vue. Ils élargiront et enrichiront leurs visions des uns et des autres par la coopération.
Avec près de 8000 livres en impression, le nombre de lecteurs de Księgi Urantii augmente. Ce serait bien de voir une communauté cohérente croître par la participation à des groupes d’étude en polonais, par des cours en ligne de l’École Internationale du Livre d’Urantia et par les réseaux sociaux. C’est dans la plus jeune génération de chercheurs que le pouvoir de faire changer les choses repose et c’est dans leur direction que nous devons regarder.
En 2023, les quatre membres du Conseil Consultatif Culturel planifieront des réunions virtuelles entre les lecteurs locaux et les trustees de la Fondation. Cela pourrait apporter d’importants et de positifs changements pour ce qui représente l’un des plus nombreux groupe européen de lecture.